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La ville allemande de Dresde photographiée en 1952, alors que des ouvriers enlèvent des débris de bombes devant les ruines de la Frauenkirche / Image: AFP La ville allemande de Dresde photographiée en 1952, alors que des ouvriers enlèvent des débris de bombes devant les ruines de la Frauenkirche / Image :AFP

La dévastation architecturale est un sous-produit familier des conflits, mais les effets sur une ville peuvent s’étendre bien au-delà des simples briques et du mortier. Alors, quelles leçons peut-on tirer de ceux qui sont le plus durement touchés par la guerre ?

Tout au long de l’histoire urbaine, les villes ont été régulièrement déchirées en tant que dommages collatéraux lors de guerres et de rébellions. Même ainsi, le ravage de l’ancienne ville de Palmyre par le groupe militant Isis au début de cette année a été particulièrement choquant pour son ciblage délibéré du patrimoine architectural irremplaçable de la ville syrienne.

Dans une vague de destruction très publique, Isis a rasé le temple de Bel de Palmyre, vieux de 2 000 ans, qui, en des temps plus paisibles, attirait 150 000 touristes par an, a dynamité le plus petit temple de Baalshamin, détruit de nombreuses statues vénérables et dévasté les tombes de deux saints hommes musulmans.

Bien sûr, de nombreuses villes historiques de Syrie ont également été dévastées par les combats acharnés entre les forces gouvernementales et rebelles, avec une grande partie de l’ancienne Alep, la «Vienne du Moyen-Orient», réduite en décombres ces dernières années. Des quartiers entiers ont été rasés par des explosions ciblées ainsi que des marchés et des hôpitaux, et de nombreux habitants de la ville vivent sans électricité, sans eau courante ni carburant.

La perturbation systématique de l’infrastructure d’une ville s’étend bien au-delà de la Syrie. Dans le nord du Mali en 2012, par exemple, la bataille de Tombouctou a causé des dommages considérables à une autre ville du patrimoine mondial, lorsque les combattants d’Ansar Dine ont intentionnellement vandalisé, brisé et même incendié les tombes de nombreux saints musulmans.